Chevalier de Saint-Georges

Le Chevalier de Saint-Georges

 

Chevalier de Saint-Georges

 

Le Chevalier

de

Saint-Georges

1745-1799

 

Joseph Bologne de Saint-Georges, plus connu sous le nom de Chevalier de Saint-Georges, ou encore Saint-Georges, naît en Guadeloupe le 25 décembre 1745, sur les hauteurs de Baillif à Saint-Robert. Il traversera l’Atlantique mais c’est près des champs de canne à sucre et de café qu’il vit ses premières années. Son père Georges de Bologne est propriétaire de vastes plantations et d’esclaves. Parmi eux se trouve sa mère, surnommée Nanon, une esclave d’origine africaine qui sera affranchie.

Le Chevalier de Saint-Georges est ainsi un mulâtre dans le Siècle des Lumières. Sa vie et son œuvre en ont fait un personnage hors du commun dont l’éclat a traversé les siècles.

UNE EDUCATION ARISTOCRATIQUE

Il reçoit tout d’abord une éducation de gentilhomme de son père. A Paris ce dernier le confiera dès l’âge de treize ans, à Monsieur de Texier de la Boëssière, l’un des Maîtres d’armes les plus réputés, afin de lui enseigner tout ce qu’un jeune aristocrate doit savoir, et notamment le maniement des armes.

Ainsi, le Chevalier de Saint-Georges excella très jeune dans différents domaines : la musique, l’équitation, l’escrime, la danse,…

UN VIOLONISTE ET COMPOSITEUR TALENTUEUX

Selon certains biographes, le Chevalier de Saint-Georges fut à l’école des meilleurs maîtres de son temps. On le surnommait le « Mozart noir ».

Auteur d’opéras, de symphonies, de concertos pour violons, de sonates,… c’était aussi un chef d’orchestre réputé. Il dirigea ainsi l’orchestre des Amateurs, mais fut évincé de l’Académie royale de musique pour sa qualité de mulâtre.

UN ESCRIMEUR HORS PAIR

Le Chevalier de Saint-Georges était l’homme de tous les duels dont le célèbre « assaut d’armes » à Carlton House le 09 avril 1787 qui l’opposa au Chevalier d’Eon.

UN HOMME D’ENGAGEMENT

Le Chevalier de Saint-Georges eut une carrière militaire. En 1761, il était Cavalier de la Garde du Roi. En 1789, il s’engageait dans la Garde nationale et en 1790, il devenait capitaine de la Garde nationale à Lille. A noter qu’il fut chargé par la Convention de former « la Légion nationale des Américains et du Midy » formée par des « hommes de couleur ». A la Révolution, il va rejoindre les idées de la République.

UN HOMME DU MONDE ET DE SON TEMPS

Le Chevalier se Saint-Georges parcourait les salons littéraires. Réputé pour ses talents artistiques et sportifs remarquables, il fut reçu à la cour de Louis XVI. Sa route croisa les plus grands esprits de son siècle.

 

Fils d’esclave et mulâtre, le Chevalier de Saint-Georges a ainsi connu, pour son époque, un destin assez exceptionnel.